Faustine Badrichani est une artiste française, qui a eu la chance de vivre à Paris, puis à Londres, elle s'est finalement installée à New York, il y a trois ans. À son arrivée, elle a pris la décision de ce consacrer entièrement à ses passions, l'art, la peinture, le dessin... Elle a développé sa signature à l'école St Martin de Londres puis à Parsons New School de New York, aujourd'hui elle poursuit son développement artistique en allant occasionnellement à l'Art Student League. Son style rappel les œuvres Neo-expressionnistes de Basquiat et l'ambiance de rue de Williamsburg (quartier de Brooklyn) et de l'East Village (sur l'ile de Manhattan). Cette artiste aime explorer de nouvelles techniques et différents horizons, pour améliorer son champ d'action et montrer une richesse diversifiée dans ses œuvres.
Dans la suite de cet article, elle nous décrit ses objectifs artistiques et sa manière d'être. Je la remercie de son intérêt pour cette interview.
Dans la suite de cet article, elle nous décrit ses objectifs artistiques et sa manière d'être. Je la remercie de son intérêt pour cette interview.
. Pourriez vous vous décrire ?
Je suis une artiste française cosmopolite : depuis ma naissance (j’ai 28 ans) j’ai habité dans 15 villes différentes, et je suis basée à New York depuis 3 ans. Avant ça, j’étais à Londres… Pour moi, l’art est comme une ancre qui me permet de rester attachée à mon identité tout en évoluant dans des cercles géographiques et culturels différents. Concrétiser tous ces changements par la peinture me permets de gérer et d'absorber l'afflux de nouveautés et de rester ouverte sur les évènements.
J’ai décidé seulement récemment d’être artiste à plein temps, sur un coup de chance : je faisais encadrer en bas de chez moi des dessins que j’avais fait ; mon encadreur m’a rappelée 6 mois après car il ouvrait une galerie d’art, Rook Fine Art & Framing, dans Noho spécialisée en “emerging artist” et voulait m’exposer… J’ai fait ma première exposition, eu mes premières ventes et mes premiers soutiens, et j’ai décidé depuis de me consacrer uniquement à l’art. J’ai l’impression que ce genre d’histoire n’aurait pas pu m’arriver ailleurs qu’à New York…
. A quoi ressemble votre journée en tant qu’artiste ?
Toutes mes journées sont différentes et je fonctionne par phases. J’ai besoin d’une période peu productive pour engranger des images, des impressions, puis les digérer, pour pouvoir les retransmettre dans mes peintures et m’en inspirer. Dans ces phases là, je ne crée rien, je vais seulement à Spring Studio dessiner des nus car ça me détend, et me permet de ne pas perdre la main, je lis, je me promène, je vois des amis. Quand je suis en phase productive, je n’ai qu’une activité, la peinture, au point d’oublier parfois les autres aspects de ma vie. Je trouve cela assez dur d’être “multi task” et de penser à autre chose qu’à ce que je peins…
J’ai aussi un blog sur tumblr qui est comme un “inspiration board” pour moi, qui me prend beaucoup de temps, mais qui m’inspire aussi énormément : j’y recense tous les artistes que j’aime, aussi bien des graphistes, sculpteurs, illustrateurs, etc…
Et comme je n’ai pas une formation en art, je suis des workshops pour apprendre ou m’améliorer dans différentes techniques. J’ai suivi des cours a Parsons, et dans un Printshop l’année dernière, et je vais à l’Art Student League cette année ; ça me permet d’élargir mon champs de compétences et donc mon champs des possibles…
Je suis aussi présente sur des sites de locations d’oeuvres d’art (notamment artsicle.com), et des galeries online (Saatchionline, Ugallery), ou encore sur etsy.com, donc ça me prend un peu de temps en administration.
. Qu’essayez vous de transmettre à travers vos images, quels sont vos objectifs ?
Je ne me suis jamais posé cette question. Je crois que je peins initialement surtout pour moi, sans me préoccuper trop de mon audience. D’ailleurs, ça me perturbe toujours un peu de changer de méthode et de faire quelque chose “pour plaire”, c‘est souvent raté. Mes peintures sont surtout un moyen pour moi de montrer le monde et les évènements tels que je les vois et les ressens. Par exemple, Place Tahrir est mon interprétation des évènements de Mars 2011 en Egypte. Même si tous les symboles que j’utilise ne sont pas évidents pour le spectateur, ils le sont pour moi. Mes premières vraies toiles sont des “paysages urbains”, N.5th St et Rue Rouge, peintes juste après mon arrivée à New York. De mon point de vue, elles sont assez descriptives, mais ce n’est pas ce qu’on se dit en les voyant…
. Lorsque vous réalisez un projet, espérez-vous que le public prendra le temps nécessaire pour comprendre les enjeux de votre intervention ou préférez vous simplifier votre approche pour toucher le public le plus large possible ?
Je suis une artiste française cosmopolite : depuis ma naissance (j’ai 28 ans) j’ai habité dans 15 villes différentes, et je suis basée à New York depuis 3 ans. Avant ça, j’étais à Londres… Pour moi, l’art est comme une ancre qui me permet de rester attachée à mon identité tout en évoluant dans des cercles géographiques et culturels différents. Concrétiser tous ces changements par la peinture me permets de gérer et d'absorber l'afflux de nouveautés et de rester ouverte sur les évènements.
J’ai décidé seulement récemment d’être artiste à plein temps, sur un coup de chance : je faisais encadrer en bas de chez moi des dessins que j’avais fait ; mon encadreur m’a rappelée 6 mois après car il ouvrait une galerie d’art, Rook Fine Art & Framing, dans Noho spécialisée en “emerging artist” et voulait m’exposer… J’ai fait ma première exposition, eu mes premières ventes et mes premiers soutiens, et j’ai décidé depuis de me consacrer uniquement à l’art. J’ai l’impression que ce genre d’histoire n’aurait pas pu m’arriver ailleurs qu’à New York…
. A quoi ressemble votre journée en tant qu’artiste ?
Toutes mes journées sont différentes et je fonctionne par phases. J’ai besoin d’une période peu productive pour engranger des images, des impressions, puis les digérer, pour pouvoir les retransmettre dans mes peintures et m’en inspirer. Dans ces phases là, je ne crée rien, je vais seulement à Spring Studio dessiner des nus car ça me détend, et me permet de ne pas perdre la main, je lis, je me promène, je vois des amis. Quand je suis en phase productive, je n’ai qu’une activité, la peinture, au point d’oublier parfois les autres aspects de ma vie. Je trouve cela assez dur d’être “multi task” et de penser à autre chose qu’à ce que je peins…
J’ai aussi un blog sur tumblr qui est comme un “inspiration board” pour moi, qui me prend beaucoup de temps, mais qui m’inspire aussi énormément : j’y recense tous les artistes que j’aime, aussi bien des graphistes, sculpteurs, illustrateurs, etc…
Et comme je n’ai pas une formation en art, je suis des workshops pour apprendre ou m’améliorer dans différentes techniques. J’ai suivi des cours a Parsons, et dans un Printshop l’année dernière, et je vais à l’Art Student League cette année ; ça me permet d’élargir mon champs de compétences et donc mon champs des possibles…
Je suis aussi présente sur des sites de locations d’oeuvres d’art (notamment artsicle.com), et des galeries online (Saatchionline, Ugallery), ou encore sur etsy.com, donc ça me prend un peu de temps en administration.
. Qu’essayez vous de transmettre à travers vos images, quels sont vos objectifs ?
Je ne me suis jamais posé cette question. Je crois que je peins initialement surtout pour moi, sans me préoccuper trop de mon audience. D’ailleurs, ça me perturbe toujours un peu de changer de méthode et de faire quelque chose “pour plaire”, c‘est souvent raté. Mes peintures sont surtout un moyen pour moi de montrer le monde et les évènements tels que je les vois et les ressens. Par exemple, Place Tahrir est mon interprétation des évènements de Mars 2011 en Egypte. Même si tous les symboles que j’utilise ne sont pas évidents pour le spectateur, ils le sont pour moi. Mes premières vraies toiles sont des “paysages urbains”, N.5th St et Rue Rouge, peintes juste après mon arrivée à New York. De mon point de vue, elles sont assez descriptives, mais ce n’est pas ce qu’on se dit en les voyant…
. Lorsque vous réalisez un projet, espérez-vous que le public prendra le temps nécessaire pour comprendre les enjeux de votre intervention ou préférez vous simplifier votre approche pour toucher le public le plus large possible ?